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Malekas85

Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s’annonce

Conférences du Collège de France dans le cadre de l’initiative Avenir Commun Durable

Du 29 mars 2023 au 1er juin 2023, de 17h00 à 19h00

Depuis 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (ou GIEC) publie régulièrement d’épais rapports de 2.000 à 3.000 pages qui présentent l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts et les pistes pour limiter son ampleur et s’adapter au monde à venir. Ces analyses sont le fruit d’une expertise collective de plusieurs milliers de scientifiques, ce qui est déjà en soi un effort collaboratif remarquable et probablement sans précédents. Vu la densité des rapports, nous en connaissons surtout la version simplifiée qui prend la forme d’un « résumé pour décideurs ». Même s’il ne s’agit pas de prescriptions, ce « résumé » a un impact sur les décisions politiques, donc sur notre vie à tous. Dates, échéances, scénarios : notre futur y prend sa forme. A une époque qu’on croyait vouée au « présentisme », c’est-à-dire à la contemplation de son présent, oublieuse du passé et insoucieuse de l’avenir, une nouvelle forme de planification s’instaure, et avec des proportions globales qui n’ont jamais eu cette envergure. Cela peut nous rappeler certaines utopies du passé, comme la République de Platon. Et comme dans Platon, la question se pose du rapport entre la science et la dimension politique.

Alors que disent les rapports complets, en particulier quand les Etats n’interviennent pas dans leur rédaction directe ? Dans le foisonnement de données et d’informations mises à notre disposition que faut-il retenir et que faut-il comprendre ? Quelle méthodologie scientifique et institutionnelle derrière le processus de travail collectif ?

Pour répondre à ces interrogations, le Collège de France, sous la supervision du professeur Dario Mantovani, organise un cycle de lectures pédagogiques du rapport 2021-22 du GIEC. L’enjeu, en plus de mettre au jour les bases scientifiques de ces documents, est de comprendre l’idée de société que le GIEC préconise, les valeurs sociétales et juridiques qui sont prises – souvent implicitement – comme modèles.

Le cycle sera constitué de cinq séances de 2 heures chacune, portant de façon claire et pédagogique sur les méthodes, les modèles et les valeurs sous-jacents à l’œuvre du GIEC :

  1. Séance 1 : présentation du GIEC en tant d’institution, ses rapports avec les gouvernements, ses procédures de travail, avec Kari De Pryck, maîtresse assistante à l’Université de Genève et auteure du livre « GIEC, la voix du climat », le mercredi 29 mars en salle 5 ;
  2. Séance 2 : Rapport 1 – sur les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat, avec Hervé Douville, chercheur permanent au Centre National de Recherches Météorologiques et membre du comité des experts qui a rédigé le rapport 1 du GIEC, le lundi 17 avril dans l’amphithéâtre Halbwachs ;
  3. Séance 3 : Rapport 2 – sur la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels aux changements climatiques, avec Laurent Bopp, directeur du Département de Géosciences à l’Ecole normale supérieure et membre du comité des experts qui a rédigé le rapport 2 du GIEC, le vendredi 12 mai dans l’amphithéâtre Budé ;
  4. Séances 4 et 5 : Rapport 3 – sur les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques, avec Laurent Fonbaustier, professeur de droit public à Paris-Saclay, auteur du Manuel de droit de l’environnement, Puf, coll. « Droit fondamental », 2e édition, 2020, le lundi 15 mai dans l’amphithéâtre Halbwachs et le jeudi 01 juin en salle 2 (2 séances).

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