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Séminaire : « La gestion quotidienne de l’eau à Larsa au début du 2e millénaire avant J.-C. »

8 juillet @ 17h00 - 17h30

Larsa, vestiges du pont (B69), période paléo-babylonienne (photo R. Vallet, 2023).

Larsa, vestiges du pont (B69), période paléo-babylonienne (photo R. Vallet, 2023).

Communication donnée à l’occasion de la 70e Rencontre Assyriologique Internationale à Prague

Par : Antoine Jacquet, Collège de France-PSL, UMR 7192 PROCLAC

Lucie Cez, CNRS, UMR 7192 PROCLAC

Régis Vallet, CNRS, UMR 8068 TEMPS

Au Proche-Orient, l’eau a toujours été un élément fondamental dans le développement des sociétés humaines et une préoccupation quotidienne des populations et de leurs dirigeants, comme en témoignent les nombreux textes administratifs, juridiques et épistolaires, ainsi que les inscriptions royales. Pour les peuples du sud de la Mésopotamie, la gestion de l’eau revêtait une importance considérable. Que ce soit pour l’irrigation des terres agricoles, le transport des marchandises ou l’approvisionnement en eau potable des habitants des villes, le creusement et l’entretien des canaux étaient une préoccupation constante, du plus large canal détournant l’eau du Tigre ou de l’Euphrate aux plus petites rigoles alimentant les champs et les maisons.

Les récentes recherches archéologiques sur le tell Senkereh (ancienne Larsa) et ses environs ont complètement renouvelé notre connaissance de l’implication de l’homme dans la conception et le tracé du réseau hydrographique de l’une des grandes capitales de Mésopotamie au début du IIe millénaire. La prospection géophysique, complétée par des enquêtes de terrain et des fouilles des points clés du réseau hydrographique intra-urbain, a montré ce que les méthodes modernes de la recherche archéologique peuvent accomplir. Les nombreux documents d’archives de cette période, provenant de toute la Mésopotamie amorrite, du royaume de Mari à celui de Larsa, en passant par la Babylonie, ont permis de mettre des mots sur les données de terrain et de leur donner une nouvelle consistance, ancrant les vestiges actuels dans la vie quotidienne des habitants de l’époque, il y a près de 4000 ans.

Cette contribution vise à mettre en lumière un aspect important de la vie quotidienne en Mésopotamie à l’époque de l’ancienne Babylone, tout en démontrant la valeur de l’interdisciplinarité dans les recherches récentes. L’épigraphie et l’analyse des sources historiques complètent les données archéologiques. Inversement, les données de terrain sont utilisées pour donner du sens aux textes cunéiformes que nous étudions, les disciplines s’enrichissant constamment les unes les autres dans un dialogue permanent.

Détails

Date :
8 juillet
Heure :
17h00 - 17h30
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